
La SPAQMI vise à augmenter les produits québécois dans l’offre de services alimentaires des institutions. Nous sommes à l’étape du diagnostic sommaire, déposé la semaine dernière. Le comité régional s’affaire désormais à colliger les renseignements nécessaires pour dresser un portrait complet des trois réseaux ciblés (santé, éducation et services éducatifs à la petite enfance) ainsi que du secteur bioalimentaire de la Chaudière-Appalaches.
Réalités des trois réseaux
Déjà, des éléments sont apparus comme incontournables à la compréhension de chacun des réseaux. Ces caractéristiques seront importantes à comprendre pour le secteur bioalimentaire lors de la mise en place de projets d’arrimage de l’offre et de la demande.
Valeurs nutritives des aliments
Les trois réseaux ciblés se sont chacun dotés d’une politique-cadre qui balise, entre autres sujets, leurs orientations respectives en matière d’alimentation pour leurs diverses clientèles.
En bref, les aliments à haute valeur nutritive sont priorisés pour les établissements de santé, les écoles et les services de garde éducatifs à la petite enfance. Pour ces trois réseaux, des aliments ayant une valeur nutritive moindre peuvent être servis, par exemple lors d’événements spéciaux.
Bien sûr, chaque réseau a ses particularités en ce qui concerne les valeurs nutritives; toutefois, des critères communs peuvent être dégagés. En général, les trois réseaux donnent une large place aux aliments ayant une faible teneur en matières grasses, en sucres concentrés et en sel.
Allergènes et intolérances alimentaires

Allergènes prioritaires et autres substances à déclaration obligatoire. Source : Votre carnet d’information Les allergies alimentaires, Sous-ministériat à la santé animale et à l’inspection des aliments, 2014, p.9.
Les allergènes et intolérances alimentaires font partie du quotidien des gestionnaires institutionnels. Ils doivent en tenir compte lors de l’achat des aliments et de la préparation des repas. De plus, ils doivent porter une attention particulière à la contamination directe ou croisée des allergènes prioritaires et autres substances à déclaration obligatoire.
Il importe aussi de connaître les autres appellations que peuvent avoir les allergènes, car ils peuvent figurer sur la liste des ingrédients. Pour en apprendre davantage sur les allergies et intolérances alimentaires, consultez le carnet réalisé par le MAPAQ.
Réalités du secteur bioalimentaire
Plusieurs modes de commercialisation s’offrent aux entreprises bioalimentaires. Pour un œil extérieur au secteur, il peut être difficile de s’y retrouver en raison des nombreuses possibilités : gestion de l’offre, mise en marché collective, circuit long, circuit court…
Gestion de l’offre et mise en marché collective
Dans le cadre des travaux entourant la SPAQMI, il importe de partager les productions sous gestion de l’offre : lait, œufs de consommation, œufs d’incubation, volailles (poulets et dindons). Les institutions ne pourront contacter directement ces entreprises laitières et avicoles pour s’approvisionner en produits d’ici. Mentionnons qu’en Chaudière-Appalaches, le nombre d’entreprises laitières et avicoles correspond respectivement à près de 1440 et à près de 160, selon le dernier Portrait bioalimentaire de la Chaudière-Appalaches. À ces productions, il faut ajouter celles faisant la mise en marché collective. Bien sûr, chaque production a ses distinctions, dépendamment de son plan conjoint.
Afin d’expliquer la gestion de l’offre et la mise en marché collective, il sera primordial de préparer un document expliquant sommairement ces concepts ainsi que leurs caractéristiques. Cet outil simplifierait la compréhension du secteur bioalimentaire non seulement aux yeux des membres du comité régional, mais aussi à ceux des gestionnaires de services alimentaires, tous réseaux confondus.
Autres modes de mises en marché
D’autres modes de mises en marché sont utilisées par les producteurs et transformateurs, notamment les circuits courts et les circuits longs. Chaque entreprise choisit les modes qui lui conviennent le mieux. Pour les gestionnaires de services alimentaires, cela complexifie la compréhension du meilleur moyen de s’approvisionner en produits régionaux.
Prochaines étapes
Le comité régional veut terminer les premières phases des travaux entourant la SPAQMI au plus tard à la fin septembre. À l’agenda du comité : la réalisation d’un diagnostic complet, de listes d’entreprises bioalimentaires et d’institutions publiques de la région et, finalement, d’un plan d’action triennal. Le travail ne manquera donc pas en cette période estivale!
Comité régional
Mentionnons que le comité régional est désormais composé de neuf membres issus des réseaux de la santé et des services sociaux, de l’éducation, des services de garde éducatifs à la petite enfance et du secteur bioalimentaire. Pour plus de détails sur la composition du comité, cliquez ici.
Références
– Votre carnet d’information Les allergies alimentaires, Sous-ministériat à la santé animale et à l’inspection des aliments, 2014, p.9.
– Portrait agroalimentaire de la Chaudière-Appalaches (données de 2010), Direction régionale de la Chaudière-Appalaches, 2013, p. 2.
– La mise en marché collective… Tout le monde y gagne!, par L’Union des producteurs agricoles (2013).