Verdir le paysage, une pratique gagnante!
Par Joëlle Landry, conseillère en agroenvironnement OptiConseils
De plus en plus populaire, la culture des céréales d’automne est adoptée par les producteurs agricoles.
Quel est le principe? Contrairement à la période de semis habituelle du printemps, les semences de ces céréales sont mises en terre aux alentours du mois de septembre. Elles poussent tout l’automne, puis dorment sous la neige durant l’hiver. Dès que le couvert blanc disparait au printemps suivant, ces plantes reprennent leur croissance et elles poussent vite, si bien que la récolte des grains se réalise avant les céréales semées au printemps, soit à la fin juillet ou au début du mois d’août.
Quels sont les avantages? Les céréales d’automne apportent plusieurs bienfaits tant à l’environnement qu’à l’agriculteur.
À l’automne, les céréales verdissent le paysage. Grâce à leurs racines, elles captent les éléments nutritifs du sol et elles limitent l’érosion de la terre dans les cours d’eau lors de grandes pluies. Au printemps, ce rôle est accru lors de la fonte des neiges. Par la suite, la repousse rapide offre une compétition aux mauvaises herbes, diminuant le recours aux herbicides. Les céréales d’automne sont aussi moins sujettes aux maladies et permettent donc d’éviter l’utilisation de fongicides.
Pour l’agriculteur, la culture des céréales d’automne permet une répartition plus équilibrée des travaux (semis à l’automne, récolte plus hâtive, etc.) et offre un meilleur potentiel de rendement que les céréales de printemps.
Pour les citoyens, l’adoption de cette pratique nous permet d’obtenir des paysages plus verts lorsque la nature se met sur pause. Elle offre aussi des habitats plus intéressants pour la biodiversité (oiseaux, insectes, microbes du sol). Que d’avantages pour tous!
La rédaction et la diffusion de cet article est rendue possible grâce au soutien du ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec.