La mutualisation: un principe
La mutualisation repose sur la coopération volontaire entre plusieurs producteurs, transformateurs ou autres acteurs de la chaîne agroalimentaire.
Elle peut se faire :
- Sans structure juridique commune (ex. contrat entre entreprises pour partager un employé ou un camion, achat groupé coordonné par un organisme).
- Dans le cadre d’une entente souple (entente de services, bail partagé, contrat d’utilisation d’équipement).
- Via une structure formelle (coopérative, OBNL, société par actions, syndicat de producteurs, etc.).
Coopérative : une forme juridique souvent utilisée
Une coopérative est une entreprise collective créée et régie par la Loi sur les coopératives , dont les membres sont à la fois propriétaires et utilisateurs (ou fournisseurs, dans le cas d’une coop de producteurs).
Les caractéristiques clés de cette forme d’entreprise sont:
- Gouvernance démocratique (1 membre = 1 vote).
- Redistribution des excédents en fonction de l’utilisation, pas du capital investi.
- Valeurs et principes coopératifs (adhésion volontaire, éducation, engagement communautaire…).
Pourquoi choisir la coop?
- Idéal quand les utilisateurs veulent propriété collective, gouvernance démocratique et pérennité de l’actif ou du service.
- Reconnaissance et accompagnement par les réseaux coopératifs (CDR, CQCM).
- Accès à certains programmes publics réservés ou mieux adaptés aux coops.
Faut-il toujours créer une coop pour mutualiser?
Non, ce n’est pas nécessaire. Vous pouvez mutualiser via d’autres modèles, par exemple :
- Contrats privés entre entreprises (ex. partage d’une machine par entente écrite).
- OBNL (organisme à but non lucratif) gérant un espace ou un service commun.
- Société par actions détenue collectivement par plusieurs producteurs.
- Ententes de service via un tiers (municipalité, MRC, CDR, centre de formation).
Pourquoi ne pas la choisir la coopérative et prendre l’une des formes présentées ci-dessus?
- Si le projet est temporaire ou saisonnier.
- Si le groupe préfère une gouvernance plus souple ou un autre cadre fiscal.
- Si les membres ne veulent pas partager la propriété, mais seulement l’usage.
En résumé :
- Mutualisation = mettre en commun (principe)
- Coopérative = une des façons de le faire (forme juridique)
- On peut mutualiser sans coop, mais la coop offre un cadre plus stable et équitable pour gérer collectivement des actifs ou des services sur le long terme.
Conclusion
La mutualisation n’est pas une solution magique, mais c’est un levier puissant pour améliorer la rentabilité, la résilience et l’innovation dans le secteur bioalimentaire québécois.
En partageant les ressources, on partage aussi les risques, les efforts et les réussites.
Que ce soit pour une machine, une cuisine, un entrepôt ou un employé, la mutualisation peut transformer vos défis en opportunités… à condition de bien la planifier et de la gérer collectivement.
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